Les PINELLI la passion du cane corso de père en fils




Tous les amoureux de cane corso ont un jour ou l’autre, pu contempler une représentation du mythique molosse par un PINELLI. Si nous utilisons l’article indéfini UN, c’est pour vous parler de cet artiste qu’était PINELLI Bartolomeo (père) né à Rome, le 10 novembre 1781. Fils de Giovanni-Battista PINELLI et de Francesca GIANFARANI. Son père faisait des figurines de terre pour un faïencier romain, sculpteur di bassa mano (de bas étage), c’est lui qui légua un goût très vif du dessin à son fils Bartolomeo. Il le fit même étudier à L’Accademia San Luca de Rome. Le jeune Bartolomeo n’avait pas 9 ans lorsqu’il fut interrompu dans son élan artistique, par un déménagement inopiné de toute la famille à Bologne, poussé par une pression trop forte de la part de créanciers.

Le jeune PINELLI y demeura 7 ans, grâce au secours du prince LAMBERTINI, il put y continuer ses études jusqu’à l’obtention du premier prix de peinture au concours solennel de l’Accademia di Bologna. A l’âge de 15 ans il quitta Bologne pour Rome. Sans protecteur et sans moyens il reprit ces études à l’Académie. Passionné de Raphaël et Michel-Ange, il progressa très rapidement à tel point qu’il remporta la même année le grand prix de peinture et de sculpture. A cours de moyens financier le jeune homme était souvent obligé de manquer l’école pour faire quelques dessin au crayon ou à la plume qu’il vendait ensuite pour quelques sous dans les cafés. Il croqua ainsi à la plume quelques faits historique d’une si vive manière et avec tant de vigueur, que ces premiers essais suffirent à lui attirer la renommé. Il délaissa peu à peu l’Académie, pour se consacrer pleinement à sa passion, le nombre de dessin qu’il a faits ainsi pour le premier étranger venu qu’il lui en demandait sont incalculables. Toujours accompagné d’un ou deux cani corsi et d’une canne, il aimait parcourir les faubourgs de la ville ou la campagne environnante. Hommes, femmes, enfants, tout ce qui passait devant lui était bon à croquer sur le fait, et à reproduire telle quelle, beau ou laid, mais vrai, par des eaux-fortes et des terres cuites. Vers ces 20 ans il entreprit un voyage en Sicile, mais n’alla pas plus loin que Naples. De retour à Rome il y mourut le 1er avril 1835.


Quelques eaux-fortes  et sculptures de Bartolomeo Pinelli (cliquer sur les images pour les agrandir)


 












Mais aussi pour vous parler de son fils, Achille PINELLI, né à Naples en 1809, avait à son époque très mauvaise réputation. Doué de talent il copiait les œuvres de son père et qu’il vendait à son propre profit. D’ailleurs nombres de planches attribuées à son père sont de lui. Car il vendait, comme étant de son père, ses productions personnelles. Beau garçon il se faisait entretenir par de grandes dames (riches). Il mourut à l’Hôpital des incurables, à Naples le 5 septembre 1841, âgé de 32 ans. Néanmoins il réalisa dans la première moitié des années Trente du XIXe siècle une série d’environs 200 aquarelles qui sont toutes conservées dans les collections du Musée de Rome. À une époque où il n’était pas encore possible de se servir de la photographie comme moyen de reproduction des images, les aquarelles d’Achille PINELLI ont une grande valeur et nous arrivent aujourd’hui non seulement comme des œuvres d’art de tout respect, mais aussi comme un véritable inventaire de nombre de bâtiments qui n’existent plus de nos jours. Bien qu’avec quelques imprécisions et une certaine ingénuité, Achille PINELLI a exécuté, peut-être inconsciemment, un important travail de documentation d'aspects de la ville de Rome qui ont aujourd'hui disparu ou qui ont subi des transformations radicales au cours du temps. Achille PINELLI figure presque toujours dans ses œuvres des scènes pittoresques de vie quotidienne qui ne sont pas sans évoquer le style de son père. Faisant apparaitre ainsi sur bon nombres d’aquarelles, des cani corsi. Cependant les représentations de cani corsi d’Achille PINELLI diffèrent de celles faites par son père Bartolomeo, notamment par les détails donnés aux couleurs de robes des ces derniers. Bartolomeo semblait attacher plus de détails à la musculature, beaucoup plus athlétique, et à l’expression que nous qualifierons de plus sévère.
Cliquer sur les aquarelles pour les agrandir (quelques oeuvres d'Achille Pinelli, dont certaines sont inédites collection privée Giuseppe GIORGIO)














Représentations inéquivoques de fidèles compagnons de route imposants et protecteurs. Nous pensons que pour avoir reproduit aussi fréquemment et minutieusement des cani corsi sur leurs œuvres, il est évident et certain que père et fils étaient passionnés de cane corso.


Auteur Giuseppe GIORGIO