Des molosses D'Alexandre le Grand aux Canes Pugnaces du Jules César




Chien pétrifié par la lave - Site Archéologique de Pompéi près de Naples 


Comme nous l'avons vu précédemment c'est à partir des premiers foyers proche-orientaux, que la révolution néolithique va gagner l’Inde et la Chine d’une part, l’Europe et l’Afrique du Nord d’autre part, entre le 5ème et le 4ème millénaire avant J.C. En Europe, la "néolithisation" emprunte deux trajets différents, les bords de la Méditerranée et la vallée du Danube. Nous supposons que les molosses mésopotamiens de protection des troupeaux suivront peut-être les mêmes parcours. 

A partir des Ages des Métaux, Cuivre, Bronze puis Fer (7000, 3000 et 1400 ans avant J.C.), les civilisations proche-orientales ont été le théâtre d’échanges commerciaux et de mouvements de population intenses et complexes. 

Ce sont les phéniciens qui furent les plus actifs à la diffusion du molosses vers Europe Occidentale.C'est ainsi qu’en dehors de leurs grandes villes de Syrie, ils fondirent aussi de nombreuses colonies marchandes. Cette expansion maritime et terrestre fût purement commerciale. Ils se tournèrent d’abord vers Chypre où Kition et Paphos qui furent leurs deux principaux comptoirs : Chypre est d’ailleurs la région du monde qui a livré le plus grand nombre d’inscriptions phéniciennes. Puis, poussés par l’esprit d’aventure et/ou bannis pour des raisons politiques, certains phéniciens allèrent vers le soleil couchant et fondèrent leurs premières colonies à partir du 5ème et 4ème siècle avant J.-C. : sur les côtes africaines (Utique et la Libye), en Afrique du nord (Carthage, Rachgoun, Mogador), mais aussi en Sicile (Motyé), la Sardaigne, l'Espagne (Cadix, Tartessos), à Malte, formant ainsi un véritable “triangle phénicien”. La recherche des minerais nécessaires pour l’élaboration du bronze conduisit même les Phéniciens jusqu’à Cornouailles (extrémité sud ouest de l'Angleterre). L’engouement des grecs pour la soie participa également à la diffusion du molosse mésopotamien vers l'Est, la route de la soie reliait horizontalement la Syrie à Xi'an ville située à l’extrémité est de la Chine actuelle, en passant par le Tibet et ses Dogues légendaires. De nombreux autres produits autres que la soie et les minerais voyageaient sur les mêmes routes commerciales : pierres, porcelaine, étoffes de laine ou de lin, ambre, ivoire, laque, épices, verre, corail, métaux précieux et armes etc., il était fréquent que celles-ci soient échangées contre des animaux comme les molosses qui par ailleurs avaient un très grande valeur commerciale à l'époque. 

Les Grecs élevaient des chiens de garde très cruels qui gardaient les troupeaux, les propriétés ou les cités, quand ils ne servaient pas à la chasse. L'écrivain grec OPPIEN d'Apamée (3ème - 2ème siècle av. J.C.) les décrit comme "...impétueux, d'une force inébranlable, attaquant même les taureaux barbus et poursuivant les sangliers monstrueux pour les détruire...". A l'origine ces chiens étaient élevés par les Molosses (dont ils ont repris le nom), dans les montagnes du nord-ouest de la Grèce. Pierre MEGNIN les considéraient comme étant les ancêtres des des races justement nommées "molossoïdes" européennes contemporaines telles que le St-Bernard, le Mastiff, le Bouvier Bernois, le Rotweiller etc... 

Par exemple l'écrivain CLYTOS l'aristotélicien, affirme dans ses écrits Sur Milet (cité grecque ionnienne), que POLYCRATE, tyran de Samos, se laissa tellement dominer par le luxe qu'il voulut posséder les animaux caractéristiques de chaque contrée : c'est ainsi qu'il rassembla sur ses domaines des chiens d'Épire, des chèvres de Scyros, de moutons de Milet et de porcs de Sicile. Alexis ajoute dans le livre III de ses Chroniques Sammiennes que Samos s'enrichit considérablement grâce à Polycrate qui fit importer des quantités de produits exotiques dans sa patrie : il importa des chiens de Molossie et de Laconie, des chèvres de Scyros et de Naxos, et des moutons de Milet et d'Athènes.


Ce chien puissant, si bien dessiné sur ce vase évoque les chiens de guerre. Le peintre à représenté dans le détail le poitrail, la gueule et les muscle de ses fortes épaules soulignant celles-ci par un trait finement incisé pour détourner les couleurs noire et rouge (technique de la figure noire), dont l'essentiel s'est malheureusement effacé - British Museum de Londres. 




Vase représentant "la Chasse au sanglier Calydon", créature fantastique de la mythologie Grecque qui ravageait la région de Calydon. Afin de débarrasser la région de ce fléau, Œnée demanda l'assistance de nombreux héros provenant de toute la Grèce Antique dont celle de Méléagre son fils. C'est Méléagre lui-même et accompagné de son courageux molosse, qui porta à la bête le coup fatal. Cet épisode est un sujet souvent traité dans l'Art Antique - Musée du Louvre de Paris. 

Le type "molosse" était apprécié aussi bien dans la Rome antique qu'en Grèce, ces deux civilisations étant autant attirées par la chasse que par les sports auxquels prenaient part ces animaux. Les meilleurs chiens étaient tenus en grande estime d'ailleurs cela contribua à améliorer le statut et la condition de l'animal. Ces chiens appartenaient aux familles aisées, les seules à l'époque à pouvoir s'offrir un chien de garde. Celles qui l'étaient moins se contentaient d'oie pour assurer leur protection, un volatile bien connu pour son agressivité. 


Mosaïque de grande qualité très détaillée représentant un chien attaché devant une entrée, défiant sûrement un inconnu tout crocs dehors, prêt à bondir muni d'un large collier richement décoré. Museo Nazionale Romano à Rome. 

L'inscription "CAVE CANEM" "Attention au chien" figurait sous l'animal. Elle était très fréquente à l'entrée des maisons Romaines et témoigne de l'usage courant de chien de garde dans les lieux privés ou publics de cette époque. Toujours chez les Romains, c'était le chien de porte appelé CANIS OSTIARIUS pouvait aussi être peint à l'entrée des demeures. On lui pendait au cou une clochette pour avertir les étrangers de sa présence. Comme nous l'avons vu ci-dessus des chiens pouvaient également être préposés à la gardes d'édifices publics. Ceux d'Adranum en Sicile, se distinguaient grâce à leur flair, les visiteurs pieux. Témoignage également tout aussi intéressant, car localisé dans l'un des berceaux géographique du can' corz' les chiens du Temple de Minerve de Luceria dans la Daunie (actuellement appelé Lucera près de Foggia), caressaient les Grecs, et mordaient les Barbares. Les chiens de garde Romains étaient consacrés au temple Jupiter Custos. Pour avoir manqué à leur mission de gardiens du Capitole, chaque année, l'un deux fût immolé ou crucifié près du Temple de la Jeunesse. Mais je ne sais pas comment il avaient faillit , car les chiens sont de tous les animaux ceux qui ont l'idée la plus nette d'un devoir à accomplir. Voir également cette étonnante description complète du CANIS VILLICO "chien de ferme Romain" laissé par COLUMELLE, né au milieu du 1er siècle de notre ère. Ou encore grâce aux témoignages de VIRGILE auteur des "Bucoliques", nous savons pourquoi les Romains coupaient déjà les oreilles, et la queue de leurs Molosses. Il ne s'agit pas comme on pourrait le penser aujourd'hui de préoccupations esthétiques, mais plus simplement de les protéger des morsures des prédateurs. 



Décor d'ustensile en bronze, représentant une tête de molosse, finement ciselée par les artisans Romains. Chien aux oreilles écourtées, à noter le léger fanon et des canines robustes  - Musée du Louvre de Paris 


Mosaïque représentant une chienne molosse typiquement "italique", à la queue et aux oreilles amputées, aux masséters saillants, au corps massif. Sa robe froment mais surtout son expression sévère et son impressionnante chaîne, nous font penser en tout point, qu'il s'agit bien là et sans aucun doute d'un des ancêtres du can' corz' et/ou can'e presa - Museo Baglio Anselmi en Sicile. 

Dans leurs premières expéditions guerrières, les Romains se faisant accompagner par leurs molosses de guerre appelés CANES BELLATORES "Chiens Soldats", descendants des illustres molosses assyriens, dressés au guet, aux liaisons et aux combats. Ils purent constater que les "barbares" s'étaient avisés, eux aussi, du concours dont ces animaux étaient capables. Après la défaites de leurs maîtres, les chiens de guerre des Cimbres défendaient encore les chariots qui avaient été confiés à leur garde. 
POLYEN raconte qu'Aliates, roi de Lydies combattant les Cimmériens, avait pour auxiliaires d'énormes chiens qui, les jours d'actions, chargeaient tellement l'ennemi , qu'ils assurèrent aux Lydiens la victoire. Ou encore Elien racontant une bataille livrée aux habitants d'Ephèse par les Magnésiens, dit que ces derniers remportèrent la victoire à l'aide de chiens; il dit que les Colophaniens tenaient sur pied des cohortes de chiens de guerre, qu'ils employaient comme avant garde, et qui jetaient le désordre et la terreur dans les rangs ennemis.
PLINE loin de les regarder comme de méprisables combattants, en parle comme de puissants et utiles alliés, dont le secours étaient d'autant plus précieux qu'une fois engagés ils ne lâchaient plus prise, ne fuyant jamais et n'étaient pas exigeants sur l'article des honneurs, de l'avancement et de la solde.
On lit du même historien que le roi détrôné des Garamantes n'arriva à restauration qu'à l'aide d'une armée de 200 molosses de guerre, et qu'il rentra d'exil sous leur drapeaux. 



Mosaïque bi-colore qui met en scène un molosse de guerre Romain, partant à l’assaut des fantassins ennemis, ce type molosse est quasiment toujours figuré avec les oreilles et la queue amputées, avec une structure robuste et des membres solides. Son large collier de protection en cuir lui donne un aspect terrifiant. Thermes des 7 Sages d'Ostie en Italie 


Bas-relief en marbre reproduisant la rencontre entre Diogène et Alexandre, ce molosse a une typologie très ressemblante à celle de la chienne représentée sur la mosaïque du Musée Baglio Anselmi (voir ci-dessus) - Musée du Louvre de Paris. 



Rencontre entre Diogène et Alexandre - Musée du Louvre de Paris

Le molosse romain était activement utilisé dans les arènes, il faut aussi savoir que sous l'Empire romain d'autres combats gladiatoriaux que ceux humains avaient lieu, sous forme de chasses ou de massacres d'animaux féroces, appelé venatio. Des bêtes exotiques venues de contrées lointaines étaient amenées à Rome afin d'organiser des simulacres le matin avant l’épreuve principale des duels gladiatoriaux. Ces chasses avaient lieu dans les forums romains, appelés Saepti, ou dans le Cirque Maximus, malgré le fait que ces lieux n’offraient aucune protection pour la foule contre les bêtes exhibées. Des précautions spéciales étaient prises pour empêcher les animaux de s'échapper de ces lieux sordides par des barrières où/et des fossés. Très peu de ces animaux survivaient aux chasses, mais il arrivait souvent que les chasseurs d'animaux appelés bestiarii soient aussi tués. Des milliers de bêtes sauvages pouvaient être tuées en un seul jour par exemple, quand TRAJAN fût proclamé empereur, plus de 9 000 animaux furent tués aux jeux pour célébrer sa proclamation.

Pour répondre à cette forte demande, les Romains organisaient de véritables "safaris" en Afrique. Où ils chassaient les grands fauves à cheval, secondés par des équipe de rabatteurs qui étaient reliés entre eux par des cordes garnies de plumes multicolores et systématiquement accompagnés de molosses, seul type canin capable d'une tentative de combat avec les grands fauves. Une fois le gibier débusqué, ont lâchait les molosses, une fois le gibier au "ferme" (c'est à dire à l'arrêt) on le capturait à l'aide de filets. 
Toutes ces bêtes n’étaient pas que des animaux féroces. Les animaux qui participaient au venatio, pouvaient être des lions, comme des éléphants, des ours mais aussi des cervidés, des chèvres sauvages ou encore des chameaux, mais surtout des molosses. Quelques uns de ces animaux pouvaient être dresser, à exécuter des drôles de tours. 
Les humains qui luttaient contre des animaux, donc les bestiarii, étaient bien souvent des criminels et devaient s’opposer aux animaux sans armes. Ces lutteurs avaient le statut le plus bas des participants des jeux, même moins considérés que les animaux qu'ils combattaient.

Après le venatio et suivant les événements quotidiens avaient lieux les humiliores soit l’exécution de citoyens romains. On pouvait brûler les gens vifs sur le bûcher, ou bien les crucifier, ou les mettre ad bestias , cela voulait dire que le prisonnier était jeté dans l’arène avec une ou deux bêtes féroces, bien souvent des molosses. Durant les humiliores, les hommes et les femmes respectables ne restaient pas dans l’arène, mais allaient plutôt déjeuner à l’extérieur.


Observer ce qui semble être un entraînement de Bestiaire en école : le travail se fait en binôme, le chasseur armé de deux lances est face à ce qui est décrit comme un chien de type molosse -, lui-même arrimée à un taureau qui l'empêche de s'approcher trop près du chasseur, tandis qu'un autre homme excite le taureau par l'arrière à l'aide d'une longue perche - Bas-relief figurant sur  la tombe de Aulus Umbricius Scaurus à Pompéi (Dessins extraits du livre "A dictionary of Greek and Roman antiquities'", écrit par W. Smith en 1842)



En haut à gauche Bestiares combattant un gros molosse au corps massif, aux oreilles et queue écourtées ressemblant très fortement à un Can' Corz' - Bas-relief figurant sur la tombe de Aulus Umbricius Scaurus à Pompéi (Dessins extraits du livre "A dictionary of Greek and Roman antiquities", écrit par W. Smith en 1842)



Acrobates et voltigeur auctoratii, c'est à dire engagés librement, ce malheureux essayait d'échapper comme il pouvait aux bêtes féroces, comme par exemple à un félin (à gauche) ou probablement un molosse (à droite) . Leur chance de survie était moindres. C'était un venatio avec supplice, dont la mort di condamné était obligatoire (sauf exception). On sait que certains condamnés jouaient un rôle avant de mourir, c'était une forme de théâtre cathartique. D'autres, armés, comme des prisonniers de guerre ou des personnages célèbres, préféraient se donner la mort d'eux-mêmes - Bas-relief figurant sur la tombe de Aulus Umbricius Scaurus à Pompéi (Dessins extraits du livre "A dictionary of Greek and Roman antiquities", écrit par W. Smith en 1842)



Les Grecs et les Romains furent aussi de très grands chasseurs, ce sont surtout les sangliers et les ours qu'ils chassaient avec le molosse. Les Romains excellaient dans l'art de fabriquer et d'utiliser les filets, qui servaient à capturer notamment des cervidés. Les artisans Romains immortalisèrent ces scènes de chasses dans de gigantesques mosaïques. Parvenues jusqu'à un nous, et très finement détaillées elles sont souvent exposées dans les musées du Monde entier.


Molosse Romain ayant fait prise sur les flancs d'un chevreuil, même si la prise est mauvaise ce molosse semble bien déterminé à ne pas lâcher sa proie - Musée Pio-Clementino du Vatican 


d° ci-dessus 


Sur cette mosaïque Romaine, ce molosse semble être toujours intéressé par sa proie, même après sa capture. Cela met en avant la détermination de ce "type" de chien. - Villa Romana del Casale de la Piazza Armerina en Sicile


Canis pugnax au prise avec un beau sanglier, le pied antérieur semble aussi puissant que celui d'un félin - Musée Centrale de Montemartini de Rome. 



Mosaïque mettant en avant la bravoure d'un molosse s'interposant entre un homme blessé à terre et un énorme sanglier blessé lui aussi - Villa Romana del Casale de la Piazza Armerina en Sicile. 


Quand Jules CESAR conquiert l'Europe, les CANES PUGNACES des arènes romaines l'accompagnent. C'est un chien de combat au sens large du terme (guerre, combats sportifs et chasse au gros gibiers), au type admirablement fixé : musculature très robuste, mâchoires d'aciers qui ne lâchent pas la prise sur laquelle elles se sont renfermées sur un ennemi de la République, un criminel condamné à mort ou une bête féroce. C'est bien ce prototype romain que l'on retrouvera plus tard sur les côtes Méditerranéennes (Espagnes, France etc..) , puis en Angleterre. Du croisement de ces Molosses polyvalents romains avec des race dont fait d'ailleurs état Jules CESAR dans sa "Guerre des Gaules" est né en Angleterre le Bulldog, ainsi nommé car il était massif et puissant, mais parce qu'il combattait effectivement les taureaux comme ces ascendants. Le Molosse Romain à maintenant pratiquement disparu dans sa version d'origine, mais il est fort probable que le CAN' CORZ' (cane corso italiano) et le CAN'E PRESA (Mastino Napoletano) soient les hypothétiques descendants les plus directs, mais surtout les plus ressemblants à l'heure actuelle à ces valeureux guerriers.

Portrait d'un CANIS PUGNAX ROMANUS - Mosaïque romaine - Musée Archéologique de Palerme en Sicile

Voici l'un des plus remarquable portrait du CANIS PUGNAX ROMANUS - (Dessin extrait du livre "Le Grand Livre du chien" écrit par Michel Villemont, de 1970)


Quelques commentaires relatifs au CANIS PUGNAX : Ce Canis Pugnax Romanus est l'un des meilleurs exemples de sélection canine sur le molosse, alliant à part égale le mouvement à la prise, trouvant donc un juste et rare équilibre des diamètres transversaux et verticaux permettant ainsi d'exprimer une fonctionnalité dynamique particulièrement efficace dans l'action. Les exigences combatives de ce chien ne permettait aucun sentimentalisme sélectif inutile pour les Romains. Le canis pugnax romanus devait uniquement manifester une fonctionnalité requise par les exigences guerrières rudimentaires, identiques en tous points à celles rurales. Son poids devait être suffisamment lourd pour bloquer et ne pas être soulevé par l'adversaire et les reins puissants pour tracter la victime à terre après avoir bien assuré la prise. Ces chiens bien entraînés savaient que s'ils lâchaient prise ils s'exposaient à de graves blessures, de même que s'ils attaquaient au mauvais endroit, la sanction tombait immédiatement. Ces oreilles et sa queue coupées offraient peu de prise à l'adversaire, son cou possédait une couche adipeuse très abondante et très lâche. De telle sorte que les morsures de bêtes féroces ou les défenses des sangliers glissaient sur l'épiderme sans atteindre les organes vitaux. Sa tête très bien construite pour la prise avait des caractéristiques qui consentaient à garder une bonne respiration durant le mouvement. 

Cette iconographie vue ci-dessus, permet de mettre en avant des corps massifs et robustes associés à des chanfreins plutôt longs permettant une meilleur ventilation, de gros crânes et plutôt plats, des crocs épais et solides implantés profondément dans l'os, permettant le soutien d'une forte prise, ayant une structure et une force musculaire nécessaire à ce travail, caractéristiques présentent encore aujourd'hui chez certains spécimens de cani corsi ou certains mastini napoletani.

Auteur Giuseppe GIORGIO