En se promenant dans les ruelles de Monti et Aia Piccola, les 2 quartiers où sont concentrés quelques 1600 trulli, le visiteur peine à imaginer que les lieux étaient jadis couverts d'une épaisse forêt. Certes, la nature est toujours généreuse dans cette vallée de l'Itrie. La campagne alentour regorge d'amandiers, de vignes,, de cerisiers et de figuiers de Barbarie, d'oliviers. Et de trulli... Ces maisonnettes traditionnelles ont poussé dans toute la vallée, depuis Putignano à Martina Franca en passant par Ostuni. Néanmoins seule "la capitale des trulli", dont la population totale s'élève à plus de 10 000 habitants, en compte un nombre aussi élevé puisque, pendant longtemps, tout autre type de construction y a été interdit. Un tiers sont habités, tandis qu'une autre tiers sont exploités à des fins commerciales, soit sous forme d'hébergement proposés aux touristes, soit reconvertis en boutiques de souvenirs ou produits de la gastronomie et de l'artisanat locaux. Le tiers restant, en revanche, est laissé à l'abandon, leur occupants ayant pour le confort et d'espaces de logements plus modernes. Depuis 1996 , le site fait partie de la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, aux côtés du Castel del Monte, le prestigieux château de Frédéric II. "Le reconnaissance de l'UNESCO, n'est pas liées à la beauté des trulli. Elle rend hommage à une culture et à un mode vie qui n'ont plus cours aujourd'hui", conclut Luca de Felice. Espérons que l'étiquette UNESCO n'entraînera pas un tourisme de masse qui pourrait dénaturer le charme si particulier d'Alberobello.
Extrait du magazine Ulysse n°125 juillet-août 2008 – Dossier écrit et réalisé par Régine Cavallaro
Lien : http://www.ulyssemag.com/dossier/2008/07/01/les-pouilles-l-italie-secrete-0
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire