- Conserver aux animaux de bonnes qualités d'élevage.
- Conférer à la race la possibilité de s'adapter à une modification des objectifs de sélection.
La pratique de la consanguinité étroite amène une perte de variabilité. Pour éviter cet obstacle dans les races à faibles effectifs, il faut "maintenir en service un nombre d'étalons supérieur aux besoins". Le maintien d'une variabilité génétique suffisante au sein de chaque race dépend de la mise à la reproduction d'un nombre optimum d'animaux d'origines différentes.
On peut alors s'interroger sur les raisons qui font que les chiens de race paient un lourd tribut à la pathologie héréditaire (dysplasie de la hanche et du coude, épilepsie, descente de glande nictitante etc.) pour ne citer que les plus récurrentes chez le molosse. Nous ne voyons que deux réponses possibles qui se combinent entre elles :
- La réduction de la variabilité intra-race.
- La mise à la reproduction trop fréquente d'animaux cliniquement atteints d'anomalie.
Or si l'on remontait plus ou moins loin en arrière dans l'analyse des pedigrees, on découvrira que beaucoup de races descendent d'un nombre limité d'étalons, voire d'un seul. Le résultat en est une importante réduction de la variabilité génétique ou, ce qui revient au même un taux de consanguinité assez élevé.
J'entends encore des éleveurs mettre en avant un taux record de consanguinité d'un même individu comme une solution miracle pour la fixation obsessionnelle de tels ou tels caractères morphologiques phénotypiques soit-disant "améliorateurs", qui à terme, par la diminution trop marquée de la variabilité risquent d'être des facteurs détoriateurs au sein d'une race.
Bernard DENIS professeur en Zootechnie et Ethnozootechnie à l'Ecole Nationale Vétérinaire de Nantes.
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