Nous aborderons également dans ce paragraphe un aspect beaucoup moins connu et anecdotique qu'étaient les combats de cani corsi dans le Mezzogiorno rurale. Pourquoi anecdotique pour le cane corso, car il était avant tout un précieux auxiliaire de travail et qui en cas de blessure pouvait cruellement manquer à l'organisation du travail dans la masseria. Cependant, des combats ou plutôt devrions nous parler, d'épreuves de force entre cani corsi ou entre cani corsi et mâtins des Abruzzes et toutes sortes d'autres grands chiens étant aptes à combattre contre un cane corso pouvaient de temps à autre avoir lieu dans les Pouilles. Lancés, souvent comme des défis par les propriétaires, après un repas bien arrosé ou d'une pause durant le travail, ou encore lors d'une discussion animée sur la place en soirée ou encore le dimanche après la messe le public étant principalement masculin homme âgés, père et fils et jeune hommes. Le but étant tout simplement de mettre en avant l'agressivité exacerbée d'un chien à la réputation belliqueuse, sans pour autant massacrer les chiens (auxiliaires ou compagnons de vie trop précieux pour leurs propriétaires).
Ces défis faisaient rarement l'objet de paris d'argent, qui eux étaient organisés et gérés par des organisations criminelles bien connues dans dans ce seul but générer de l'argent. Ces combats, qui devrait d'ailleurs être perçue plutôt comme de la lutte canine, servaient à mettre en avant l'agressivité, la puissance et bien évidemment la combativité (détermination psychique du chien), ainsi que toutes ces qualités, qui ont forgé la réputation de cette race à travers les siècles.
Ces défis faisaient rarement l'objet de paris d'argent, qui eux étaient organisés et gérés par des organisations criminelles bien connues dans dans ce seul but générer de l'argent. Ces combats, qui devrait d'ailleurs être perçue plutôt comme de la lutte canine, servaient à mettre en avant l'agressivité, la puissance et bien évidemment la combativité (détermination psychique du chien), ainsi que toutes ces qualités, qui ont forgé la réputation de cette race à travers les siècles.
Il était rare qu'un chien meure à la suite d'une lutte, car les paysans veillaient à ce que le rapport poids puissance de chaque chien soit respecté. Les chiens ressortaient de ces luttes avec quelques éraflures et morsures au niveau du museau et au cou, le combat prenant fin lorsque le vaincu était sérieusement blessé et/ou se soumettait au plus fort, il était d'ailleurs souvent question de force de caractère (psychique). La puissance physique et mentale, l'agilité et la rapidité que le cane corso avait pour terrasser son adversaire, associés à une peau dure, épaisse et abondante à l'encolure, jouait un rôle décisif sur l'aboutissement du combat. Nous avons pu observer sur de nombreuses représentations et photographies de luttes, que les organisateurs veillaient à ce que les lutteurs n'ai pas la même couleur de robe, souvent une robe claire opposée à une foncée. Nous ne voyons pas d'autre explication que celle du discernement qu'apporte le contraste entre ces couleurs lors de la joute.
Voici une histoire qui nous a été contée par le Professeur Francesco AIELLO, qui traite de la force mythique d'un cane corso, qui mourut d'une manière tragique, tué par un lion. Cette histoire s'est déroulée dans les années 1950 à Vittoria une ville de Sicile. 52 « père » et 52 « fils » étaient deux cani corsi qui appartenaient au père du prof. AIELLO, qui était lui-même horticulteur de profession. Lors d'un marché un combat fut organisé entre 52 « fils » et un mâtin napolitain surnommé G appartenant à un autre commerçant vittoriese, en plein marché. La lutte fut brutale et féroce. 52 « père » qui accompagnait toujours AIELLO « père » lors des marchés avait l'habitude d'être attaché à la charrette qui transportant la marchandise. Quand celui-ci vit son fils se faire attaquer, il grognait, pleurait, aboyait et tirait sur sa chaîne, à tel point qu'il fini par emporter la charrette pleine de marchandise avec lui. Il fut pris d'une telle rage, qu'il rompu sa chaine et se jeta en quelques secondes sur le chien adverse. Le maître du mâtin criait « arrête le G ! », AIELLO « père » rétorquait « mange le 52 ». Les commerçants du petit marché furent si marqués par le courage du cane corso, que certains immortalisèrent la scène en peignant de petit tableaux représentant la terrible lutte, qu'ils accrochèrent dans leurs boutiques en souvenir.
Et aujourd'hui encore, quelques anciens commerçants présents lors du combat en parlent toujours avec beaucoup d'émotion. D'ailleurs le Prof. Francesco AIELLO, nous confie dans son récit, qu'il ne savait pas trop comment 52 « père » fini précisément sa vie, car il était trop petit alors. Quelques années plus tard une personne lui dit qu'il savait juste que 52 mourut dévoré par un lion, lors d'un combat clandestin, qu'un homme émerveillé par la force de ce chien organisa à l'insu de son père. Quand plus âgé le Francesco demanda à son père à quelle race de chien appartenait 52. Son père lui répondit « à la plus forte, à la plus fidèle, c'était un Cane Corso ».
Cependant, nous tenons à préciser, que cet article ne fait nullement l'apologie du combat de chien et d'animaux en général et que bien au contraire nous condamnons fermement ces pratiques que nous jugeons nous-mêmes barbares et d'une autre époque. Néanmoins, nous avons jugé qu'il était intéressant de les décrire dans cet ouvrage, afin de vous apporter une vision des plus complètes sur l'environnement historico social de cette partie de l'Italie. Le seul point "positif" de cette pratique est qu'elle a grandement contribué à la préservation du cane corso notamment dans la région du Gargano dans les Pouilles mais à également à également contribuée à l'insertion de sang d'autres races dans la race (american pitbull terrier, bull terrier etc.).
Auteur Giuseppe GIORGIO